Relais du Valais : les raisons d’une controverse politique

Le Relais du Valais est propriété de la société Relais du Valais SA qui est elle propriété de la Bourgeoisie de Vétroz et dont les administrateurs, en l’absence de conseil bourgeoisial dédié, se trouvent être les membres du Conseil municipal.

Pourquoi est-ce que l’Alternative vétrozaine, un groupe politique, est-il mêlé à la polémique soulevée par ce bâtiment ?

Tout vient d’une ligne anodine figurant dans l’annexe du bilan soumis chaque année par l’Exécutif au Législatif pour le contrôle des comptes :

C’est l’absence de détail sur ce porte-fort qui a attiré l’attention du Législatif. Rien n’est dit sur sa nature ni sur son montant, ce qui est un comble pour une annexe au bilan.

Du point de vue des banques bénéficiaires de ce porte-fort en cas de défaut de la société Relais du Valais SA, il est défini comme suit :

La Municipalité s’engage à prendre à sa charge le paiement des charges d’immeuble, des intérêts, des frais accessoires et des amortissements liés à la créance relative à la société Relais du Valais SA, ainsi que de tous les actifs détenus par les établissements bancaires pour le compte du débiteur.

Alors quel est le montant de ce porte-fort ? Au minimum Fr. 4’000’000.- correspondant aux emprunts bancaires ou cinq fois moins comme le prétend la Municipalité (qui a d’ailleurs refusé d’articuler un montant après avoir été questionnée à ce sujet lors de la séance plénière des comptes du 14 juin 2015) ? La réponse à cette question est importante car elle permet de déterminer si le Conseil municipal s’est engagée légitimement ou non, selon l’article 8g du Règlement du Conseil général :

(Le Conseil général délibère et décide notamment) de l’octroi de prêts, des cautionnements et des garanties analogues à la charge de la commune et dont le montant dépasse 5% des recettes brutes du dernier exercice.

L’affaire est maintenant en attente d’une prise de position du Conseil d’Etat et ses implications sont nombreuses, nous y reviendrons.