Baisse du coefficient d’impôt

Notre groupe s’est opposé à la baisse du coefficient d’impôt pour les raisons suivantes :

La commune procèdera à d’importants investissements ces prochaines années. Pour 2011 il est budgété une insuffisance de financement de Fr. 340’000.- qui correspond sensiblement à la perte d’entrées fiscales due à la réduction prévue du coefficient. L’exécutif prévoit de devoir recourir à l’emprunt pour pouvoir réaliser ces investissements. Pour mémoire, la dette par habitant au 31.12.2009 s’élève à Fr. 2’618.-.D’autre part, il y a plusieurs investissements importants à l’étude et non programmés dans le plan financier 2011-2015. Nous pensons au projet de murs en pierres sèches des vignes, projet dont l’étude est financée actuellement par la commune et qui, s’il aboutit, aura un poids financier de 1 à 2 millions. Nous pensons aussi au foyer de jour qui était prévu non médicalisé et qui devra le devenir. Dans les investissements futurs on aura peut-être des surprises de taille dans le réseau des conduites d’eau claire et d’eaux usées de la commune. C’est donc par millions que se chiffrent ces investissements non budgétés. Il y a beaucoup trop de points d’interrogation sur les investissements à venir. Alors une baisse du coefficient, oui peut-être, mais elle intervient prématurément.

L’impôt est un système bien plus équitable et social que le système des taxes. L’impôt est prélevé en fonction du revenu. Les taxes sont égales pour les riches et les pauvres. La municipalité propose d’augmenter certaines taxes et de réduire les impôts. Une réduction d’impôt profite particulièrement aux grandes fortunes et aux grands revenus. Un revenu imposable faible à moyen aura une baisse d’impôt inférieure à l’augmentation des taxes, alors que les grands revenus recevront un “cadeau” de plusieurs milliers de francs (jusqu’à Fr. 14’000 .-).

Au premier abord, nous serions tous contents de payer moins d’impôts. Qui souhaiterait le contraire? Mais en voyant les chiffres, on se rend compte que la classe moyenne et les petits revenus n’ont rien à gagner des augmentations des taxes et baisses d’impôts. Notre commune est déjà une des plus favorables fiscalement en Valais. Les contribuables Vétrozains ne sont pas du tout prétérités par rapport à d’autres communes. Enfin cette perte fiscale d’environ Fr. 350’000.- par année prend plus de signification si on l’extrapole sur 10 ans (3 millions et demi sur 10 ans).